Depuis le début de l’humanité, les comètes, phénomènes célestes à la fois spectaculaires et apparemment aléatoires, ont frappé les esprits, ce qui permet de disposer de témoignages écrits chinois datant de plus de 3 000 ans.
La connaissance de l’orbite et de la nature des comètes émerge grâce aux travaux et aux outils modernes nous rassure de ne pas prédire une collision avec la terre. Un autre histoire des peurs ancestrales de l’humanité.
Découvertes respectivement en janvier et septembre 2025, les comètes C/2025 A6 (Lemmon) et C/2025 R2 (SWAN) s’invitent dans le ciel nocturne d’octobre.
La nomenclature des noms de comètes indiquent que les deux objets ont été découverts en 2025.
La lettre C placée avant l’année indique qu’il s’agit dans les deux cas de comètes dites non périodique ou à longue période (orbite de plus de 200 ans).
Pour une comète périodique ce serait P et pour un objet interstellaire ce serait I.
La lettre et le chiffre après l’année sont un code qui identifie la période de l’année par quinzaines et l’ordre de la découverte. Lemmon est ainsi la sixième comète cataloguée (chiffre 6) dans la première quinzaine de jours de 2025 (lettre A). La deuxième quinzaine de jours de l’année est B, puis C et ainsi de suite.
Entre parenthèse, le nom attribué est lié à la personne ou à l’instrument qui a permis de repérer l’astre. Pour Lemmon et SWAN, il s’agit du second cas.
C/2025 A6 (Lemmon) a été découverte grâce à des clichés du 3 janvier 2025 réalisés au Mount Lemmon Survey dans l’Arizona.
La période orbitale de C/2025 A6 (Lemmon) est estimée à 1350 ans et son passage près du Soleil, qui aura lieu le 8 novembre prochain, pourrait réduire cette durée à 1150 ans.
Elle passera au plus près de la Terre le 21 octobre à 90 millions de kilomètres.
C/2025 R2 (SWAN) a été repérée le 11 septembre 2025 par l’analyse d’images de l’instrument SWAN (Solar Wind ANisotropies), un télescope placé à bord du satellite SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory) qui surveille le Soleil. Fabriqué en Europe et lancé en 1995.
La période orbitale de C/2025 R2 (SWAN) est d’environ 654 ans et elle est déjà passée au plus près du Soleil, c’était le 12 septembre dernier. Elle sera au plus près de la Terre le 20 octobre à 39 millions de kilomètres.
Ciel des Corbières de la Méditerranée à l’Atlantique
Et encore prochainement d’autres captures notre équipe, à suivre ….
3I/ATLAS est le troisième objet interstellaire observé
Détecté en juillet, Vestige d’un lointain passé la comète 3I/ATLAS traverse notre système solaire à toute vitesse.
Comme 1I/’Oumuamua en 2017 et 2I/Borisov en 2019, l’objet 3I/Atlas suscite actuellement autant de curiosité que de fantasmes. Il faut dire que ces trois objets sont les premiers «visiteurs» interstellaires jamais identifiés – comme leur nom l’indique : le I signifie interstellaire, le numéro donne leur ordre de découverte.
Leur origine extrasolaire se déduit de leur trajectoire et de leur vitesse: jusqu’à 250.000 km/h et ne sont pas en orbite autour de notre Soleil. Autrement dit, ils viennent de bien plus loin et repartent aussi rapidement qu’ils sont arrivés.
3I/ATLAS se dirige actuellement vers son point de plus grande proximité avec notre planète, prévu pour le 19 décembre. Elle restera toutefois à une distance sécuritaire d’environ 269 millions de kilomètres.
Elle restera toutefois à une distance sécuritaire d’environ 269 millions de kilomètres.
Comète « classique ». Sa longue queue s’étend en ligne droite à l’opposé du Soleil, sculptée par le vent solaire. Sa couleur bleue provient des ions monoxyde de carbone (CO⁺), un composé présent dans presque toutes les comètes du Système solaire. La tête de la comète est verte en raison d’une autre molécule courante, le carbone diatomique (C₂), libéré par les noyaux glacés des comètes lorsqu’elles s’approchent du Soleil.
18/11/25 05:55
AZ mode, 8′, denoise Seestar, Photo Android
C/2025 K1 (ATLAS)
Elle n’est pas vraiment brillante, par rapport à C/2025 R2 (SWAN) et surtout C/2025 A6 (Lemmon). Quant à son nom, il est déjà pris par une autre célébrité, la comète interstellaire 3I/ATLAS.
Découverte en mai 2025 grâce au programme ATLAS, C/2025 K1 est passée début octobre à seulement 49 millions de kilomètres du Soleil. Des conditions qui laissaient craindre une fragmentation du noyau, ce que l’on observe actuellement.
